Points de vue sur l'actualité

Smic et allègements de charges en débat

La deuxième conférence gouvernementale consacrée à l'emploi, aux revenus et au pouvoir d'achat s'est tenue le 23 octobre, à Bercy. Elle a donné le coup d'envoi à un cycle de travail qui se clôturera à la fin du premier trimestre 2008. Deux nouveaux chantiers de réforme sont ainsi ouverts : l'un sur le niveau du Smic et l'autre sur les allègements de cotisations sociales. Après avoir recueilli l'avis des organisations syndicales, le gouvernement présentera, d'ici au 15 décembre, différents scénarios. Le Conseil d'orientation pour l'emploi et la Commission nationale de la négociation collective - dans lesquels siègent la CFTC - seront mis à contribution. La CFTC a d'ores et déjà mis en avant une série de propositions concernant ces deux premiers chantiers. Smic. La CFTC insiste pour que soient revus les critères de détermination du Smic en tenant compte, notamment, du prix des produits de très grande consommation et de première nécessité. Dans cette perspective, elle revendique la création d'un nouvel indice des prix qui tienne compte du coût de la vie des ménages et une indexation du Smic à ce nouvel indice. Elle s'oppose à la fixation biennale de son montant. Le niveau du Smic doit être fixé par l'État, parce qu'il est garant du bien commun, et non par un quelconque comité d'experts en fonction de critères purement économiques. Le Smic qui est avant tout un salaire de dignité doit être un instrument de politique sociale. Allègements de cotisations sociales. La CFTC s'oppose à la multiplication des revenus de substitution (type Cesu) et des allègements de la part patronale des cotisations sociales. Elle demande que leur obtention soit conditionnée à la signature préalable d'un accord salarial. Ce dernier point semble avoir été entendu, puisque que Xavier Bertrand et Christine Lagarde, se sont engagés à avancer sur la conditionnante de ses allègements.

Premières réactions : Jacques Voisin, à l'issue de la rencontre du 23 octobre, a regretté " l'absence d'éléments concrets en espèces sonnantes et trébuchantes, notamment pour les plus modestes ". Il a toutefois salué " le principe acte du conditionnement des allègements de charges aux entreprises à leur politique salariale".