Points de vue sur l'actualitéÇa planche pour sauver la planèteLes six groupes qui ont travaillé une partie de l'été pour préparer le " Grenelle " de l'environnement, ont remis leurs propositions le 27 septembre dernier à Jean-Louis Borloo, ministre de l'Écologie. Parmi les principales propositions figurent la limitation à 120 km/h de la vitesse sur autoroute, l'isolation des bâtiments, deux mesures destinées à réaliser des économies d'énergie, un moratoire sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), un étiquetage écologique des produits de consommation courante sur lequel serait inscrit le coût sur l'environnement de la production desdits produits, une politique de relance de l'agriculture biologique, l'introduction de l'environnement dans les missions des comités d'entreprise et des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT)... Certaines ont été émises ou soutenues par les militants de la CFTC membres des groupes de travail. Ainsi, la nécessité d'inscrire la biodiversité dans les programmes scolaires a-t-elle été lancée par Claire Etineau, militante CFTC qui a participé au groupe 2. Idem pour la proposition de Bernard Ibal, membre du Bureau confédéral et du groupe 6, en faveur de la traçabilité environnementale et sociale, transformée en " étiquetage écologique ", mais appauvrie dans la mesure où la traçabilité sociale n'a pas été retenue. Tout au long du mois d'octobre, des consultations vont être organisées dans les régions et par Internet. Six groupes six thèmes
Pour faire entendre les revendications de la Confédération en matière de développement durable et d'environnement : www.cftc.fr ou premier-ministre.gouv.fr La CFTC pour le développement intégralPourquoi les organisations syndicales, donc la CFTC, et patronales ont-elles été invitées à participer aux travaux préparatoires du " Grenelle " de l'environnement ? Cette question a été posée à plusieurs reprises, notamment par les ONG et la presse. Le développement durable n'est pas uniquement l'affaire des associations et des écologistes, c'est aussi du ressort des syndicats parce qu'ils sont présents sur le terrain dans les entreprises et parce que le développement durable repose sur trois piliers : l'écologie, certes, mais aussi l'économie et le social. Parmi les propositions émises, certains de nos représentants dans les groupes de travail ont insisté sur l'important gisement d'emplois qu'offrirait une économie tournée vers le respect de l'environnement. Par ailleurs, le développement durable nous concerne plus particulièrement à la CFTC, organisation syndicale qui place l'homme au cœur de ses préoccupations et de son action. " II ne s'agit pas pour nous de sacraliser la nature, comme peuvent le faire certaines associations, mais d'envisager l'avenir de la nature et de la planète qui l'héberge au travers de l'avenir de l'homme ", souligne Bernard Ibal. C'est pourquoi la CFTC préfère parler de développement intégral plutôt que de développement durable, expression galvaudée et qui a perdu au fil du temps de sa force. Enfin, la CFTC entend faire émerger un thème sous-jacent dans les discussions de plusieurs groupes : la question du type de croissance que nous désirons. Il ne s'agit pas de renoncer au progrès économique et social, mais de mettre un frein à l'accumulation de biens matériels et de développer la dimension culturelle, relationnelle et spirituelle. Une notion que le titre de la synthèse présentée par le groupe 1 résume bien : " vers une société sobre en énergie et en ressources ". |