Points de vue sur l'actualité

Isère : un pôle qui donne des envies à ses métiers

Le bassin d'emploi de Grenoble est en train d'expérimenter sa GPEC territoriale. Un pôle de mobilité s'y met progressivement en place. Conscients des mutations technologiques que traverse leur secteur en perpétuelle évolution, et de certains de leurs métiers qui disparaissent, deux entreprises du secteur de l'informatique, ST-Microelectronics et Capgemini, et la PME Radiall, ont décidé de prendre le taureau par les cornes. Toutes veulent pour leur propre avenir et celui de leurs salariés, anticiper sereinement les changements qui se préparent. La CFTC, par l'intermédiaire du SISCTI-CFTC et des délégués des sites concernés, se montre très impliquée dans le projet. Le pôle de mobilité, situé à dix kilomètres de Grenoble, à Montbonnot-Saint-Martin, est déjà en place. " L'idée est d'offrir aux salariés qui ont envie d'évoluer tout en restant dans leur bassin d'emploi, une alternative à la démission sèche et à la prise de risque qu'elle implique ", explique Jacques CROUZET, délégué syndical CFTC de Capgemini-Grenoble. Le salarié est épaulé dans la construction de son projet de reconversion ou de création d'entreprise de manière à sécuriser son parcours professionnel. Pour les entreprises, pour adhérer il est nécessaire qu'elles aient négocié au préalable un accord GPEC prévoyant aux salariés un accès aux droits et services (bilan de compétences, atelier de carrière...) proposés par le pôle de mobilité. En contrepartie, si elles procèdent à un PSE, elles sont mises temporairement hors du pôle. D'autres entreprises, NXP et Hewlett-Packard, ont adhéré à la démarche. Une bonne pratique que la CFTC compte assurément mettre en avant dans les négociations sur la modernisation du marché du travail.