Points de vue sur l'actualité

SNCF : non au couteau sous la gorge

Les cheminots CFTC figuraient encore jeudi dernier parmi les organisations syndicales appelant à la grève, le 18 octobre, pour " agir et peser sur l'avenir du régime spécial de retraite, du fret SNCF et de l'emploi ". " Nous ne pouvions que prendre un positionnement dur sur un sujet aussi important sous peine d'être incompris des cheminots, déclare Jean-Philippe Catanzaro, secrétaire général de la fédération CFTC des Transports. Notre différence avec les autres fédérations réside dans ce que nous laissons une chance au dialogue ". La CFTC devait en effet être reçue jeudi 20 septembre après-midi par Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF, et avoir une nouvelle entrevue au ministère du Travail à la fin du mois de septembre. En fonction de ces deux rencontres, la fédération CFTC décidera de son maintien ou non dans le mouvement de grève. " Nous souhaitons que nos propositions soient prises en compte, mais pas avec le couteau sous la gorge. Ces rendez-vous nous permettront d'évaluer nos marges de manœuvre et de voir dans quelle mesure nous pouvons faire avancer ces propositions." L'une d'entre elles consiste à permettre aux cheminots volontaires, n'ayant pas leurs 37,5 années de cotisation, de poursuivre leur carrière au-delà de 55 ans pour qu'ils bénéficient d'une retraite à taux plein. Une proposition de bon sens s'inscrivant réellement dans la trame des accords gagnant-gagnant chers à la CFTC. Selon les militants, si une négociation n'est pas réellement proposée, le mouvement de grève pourrait ne pas se limiter à la journée du 18 octobre car les cheminots considèrent que seule une action longue est gage d'efficacité.

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