Points de vue sur l'actualité

L'heure est à l'efficacité

C'est dans ce contexte de flou statistique que les partenaires sociaux ont entamé le 7 septembre la négociation sur la modernisation du marché du travail. Pour la CFTC, il ne s'agit pas d'inventer un nouveau contrat de travail mais bien de sécuriser les parcours professionnels, ce qui peut passer, par exemple, par un assouplissement des règles de la relation contractuelle de manière à ce que les deux parties soient gagnantes si séparation contractuelle il y a. La CFTC proposera son idée de " convention de rupture ". Basé sur la règle du donnant-donnant, ce nouveau système offrirait à la fois plus de sécurité aux salariés, des délais plus courts (en termes de prescription et de contestation) et des coûts plus prévisibles pour les entreprises. Le salarié pourrait opter pour l'un des deux systèmes, selon son choix, soit une rupture classique {licenciement), soit une convention de rupture. Et il bénéficierait d'un accompagnement personnalisé. " Nous voulons concilier la demande de souplesse des entreprises et le refus des salariés de se retrouver en situation précaire. La solution se trouve dans notre Statut du travailleur ", rappelle Gabrielle Simon, la chef de file CFTC. Parallèlement, la négociation porte sur la réforme de l'assurance-chômage et l'appréciation de l'efficacité du système actuel, les voies et les moyens d'améliorer le retour à l'emploi. La CFTC rappelle qu'elle est opposée à une fusion structurelle sans intérêt pour les personnes en recherche d'emploi. Elle montrera aussi qu'elle souhaite non seulement réformer les dispositifs d'indemnisation afin qu'un plus grand nombre de demandeurs d'emploi {notamment les jeunes), puissent bénéficier d'allocations d'assurance-chômage, mais également améliorer leur accompagnement afin qu'ils retrouvent un travail plus rapidement.