Points de vue sur l'actualitéGaz de France Suez : l'usine à gazLa CFTC, par la voix de la fédération Chimie, Mines, Textile et Energie (CMTE) - et de sa branche des industries énergétiques et gazières (IEG) - a réagi à l'annonce de la fusion entre Gaz-de-France et Suez. L'affaire, très rapidement menée, n'a pas permis aux représentants des salariés et des usagers d'être consultés, ni même de s'exprimer. Pourtant, chacun se souvient des mobilisations importantes de l'an dernier, où les casques bleus de la CFTC avaient fait la Une des journaux. 11 semblait que le message était passé. Or, depuis, un nouvel acteur est arrivé, celui-là même qui y était totalement opposé en 2004 alors qu'il était ministre de l'Économie : Nicolas Sarkozy. Tout s'est alors accéléré. Privatisation pour les uns, création d'un géant pour les autres ; la fusion ne fait pas l'unanimité. La fédération CFTC CMTE s'interroge sur l'avenir des salariés de Gaz-de-France comme de Suez, des 50 000 salariés mixtes EDF-GDF et des salariés de Suez Environnement " lâchés aux requins de la finance ". " Rappelons-nous d'ELF Aquitaine, France Télécom ... et maintenant Gaz de France. Quelle est la prochaine entreprise sur la liste ? " se demande la fédération. Gaz-de-France vient gonfler la liste des entreprises publiques desquelles s'est désengagé l'État. Pour quel résultat ? L'usager y trouve-t-il vraiment son compte ? L'Etat ne détient plus de minorité de blocage au sein de Gaz-de-France. " Comment l'État pourra-t-il maintenir le tarif réglementé ? ", s'interroge la CFTC énergie, Les citoyens vont avoir un réveil difficile avec sa disparition programmée. " Les responsables syndicaux de la CFTC Energie se sont réunis les 5 et 6 septembre pour définir les modalités de riposte à cette fusion non concertée. |