Points de vue sur l'actualité

Chômeurs ne riment pas avec fraudeurs

" Un gigantesque plan contre la fraude au chômage ", tel que l'a promis le Président de la République, le 7 septembre, lors d'un déplacement en Alsace, où se tenait le premier conseil des ministres décentralisé du quinquennat, prouvera à quel point, les soi-disant fraudes du chômage sont limitées.

Un licenciement est dur à vivre, parfois déstructurant. Il ne doit pas, en plus du lot de souffrance qu'il véhicule faire basculer le licencié dans la catégorie des fraudeurs potentiels. N'oublions pas qu'avant d'être chômeurs, les femmes et les hommes demandeurs d'emploi étaient des salariés. La CFTC, qui est un syndicat constructif, a l'intention, lors des négociations sur la modernisation du marché du travail, de négocier des nouveaux dispositifs d'accompagnement performants qui devront être réalisés par le Service public de l'Emploi, particulièrement par l'ANPE. De tels dispositifs d'accompagnement soutenu seraient bien-sûr synonymes d'un contrôle plus serré des demandeurs d'emploi mais aussi, et surtout, d'une politique active de recherche d'emploi. Ils sont indispensables, car les seuls pays qui ont su venir à bout du chômage de masse sont ceux qui ont mené une politique active de l'emploi. La CFTC souhaite aboutir à un accord national sur des dispositifs d'orientation professionnelle non seulement pour les jeunes mais pour toute personne qui a le projet ou qui doit changer de qualification, des dispositifs de formation qualifiante, de reconversion pour que toute personne à la recherche d'un emploi puisse trouver un emploi de qualité et pérenne. Que la croissance redémarre, que les entreprises développent leurs investissements et s'engagent dans des politiques salariales qui se concrétiseront par une augmentation du pouvoir d'achat des salariés et alors le nombre de chômeurs se réduira très fortement et personne ne leur fera plus le procès d'intention d'être des fraudeurs potentiels.