Points de vue sur l'actualité

Ne pas basculer le chômeur dans la catégorie des fraudeurs potentiels !

Un gigantesque plan contre la fraude au chômage, tel que l'a promis le Président de la République, prouvera à quel point, les soi-disant fraudes du chômage sont limitées voire quasi inexistantes. Un licenciement est dur à vivre, parfois déstructurant. Il ne doit pas, en plus du lot de souffrance qu'il véhicule  basculer le licencié dans la catégorie des fraudeurs potentiels. N'oublions pas qu'avant d'être chômeurs, les femmes et les hommes demandeurs d'emploi étaient des salariés. 

La CFTC, qui est un syndicat constructif, a l'intention, lors des négociations sur la modernisation du marché du travail, de négocier des nouveaux dispositifs d'accompagnement performants qui devront être réalisés par le Service public de l'Emploi, particulièrement par l'ANPE. De tels dispositifs d'accompagnement soutenu seraient bien sûr synonymes d'un contrôle plus serré des demandeurs d'emploi mais aussi d'une politique active de recherche d'emploi. Ils sont indispensables, car les seuls pays qui ont su venir à bout du chômage de masse sont ceux qui ont mené une politique active de l'emploi.

La CFTC souhaite aboutir à un accord national sur des dispositifs d'orientation professionnelle non seulement pour les jeunes mais pour toute personne qui a le projet ou qui doit changer de qualification, des dispositifs de formation qualifiante, de reconversion pour que toute personne à la recherche d'un emploi puisse trouver un emploi de qualité et pérenne. Que la croissance redémarre, que les entreprises développent leurs investissements et s'engagent dans des politiques salariales qui se concrétiseront par une augmentation du pouvoir d'achat des salariés et alors le nombre de chômeurs se réduira très fortement et personne ne leur fera plus  le procès d'intention d'être des fraudeurs potentiels.