Points de vue sur l'actualitéLe DALO (Droit au logement opposable) reste à construireLa CFTC estime que le droit au logement ne se décrète pas, il se construit. Il faut davantage d'hébergements d'urgence, il faut restaurer la fluidité dans le parc social, il faut que les régions organisent l'accueil des personnes en grande difficulté. La CFTC salue l'effort de Mme Christine BOUTIN déclarant : « Il y a une chaîne unique qui va de la rue et de l'hébergement d'urgence au logement de standing. Le logement est un tout, ce qui est fait pour une catégorie précise a des conséquences directes sur l'autre ». Proposer du locatif « intermédiaire » ou de l'accession à la propriété aux locataires HLM, ce n'est pas donner à ceux qui ont, c'est aider le parcours résidentiel et proposer à des plus modestes et à des jeunes de sortir de la précarité et d'entrer dans le parc social normal. La relance de la construction immobilière est une nécessité impliquant l'engagement de tous les acteurs afin de disposer d'un parc répondant aux besoins des salariés et de leurs familles, intégrant les contraintes environnementales et d'aménagement du territoire. Mais la CFTC regrette que la proposition de création d'un service public de l'habitat (cf. le rapport de Mme Nicole PRUD'HOMME au CES en janvier 2004) n'ait pu se concrétiser, ce qui aurait permis une meilleure connaissance des situations, une meilleure répartition des dépenses, la coordination des acteurs. A cet égard, le comité de suivi de la loi DALO - droit au logement opposable - (qui se réunit aujourd'hui) n'est qu'une ébauche de ce grand service public. Il peut cependant jouer un rôle : mobiliser tous les acteurs, et particulièrement les acteurs locaux qui sont les plus compétents, pour que la crise du logement soit enfin perçue comme une grande cause nationale. En effet, la CFTC estime préférable que l'action en matière de logement soit davantage décentralisée, alors que les acteurs de cette politique (Etat, UESL, USH) sont parisiens. |