Points de vue sur l'actualité

SFR : vivons mobilisés

Service minimum, fond d'investissements, course à la rentabilité ... Tout semble être fait pour que les salariés ne puissent se défendre. L'exemple de SFR est révélateur. Après une mobilisation et un engagement, notamment des militants CFTC, pour que les centres d'appels ne soient pas cédés, le couperet est tombé : l'opérateur téléphonique ne reviendra pas sur sa décision. La porte est donc ouverte aux repreneurs pour délocaliser, faire des coupes franches ou piétiner les droits sociaux. La CFTC de SFR a manifesté sa colère par l'intermédiaire de Geoffroy De Vienne, délégué syndical central, vis-à-vis d'une entreprise qui, " en prenant une mesure d'une rare brutalité et qu'aucune urgence ne justifie, a prouvé son incapacité à faire évoluer harmonieusement et sur la durée l'économique et le social ". Le délégué rappelle pourtant que la CFTC avait " de nombreuses fois proposé des axes de travail alternatifs ". En vain. Duplicité, mensonge, trahison, irresponsabilité. Ces termes utilisés dans les tracts CFTC depuis le lendemain de l'annonce du projet par SFR ont été confirmés. " La conduite de ce dossier par la direction a été catastrophique au plan humain. Que de décisions inappropriées, de cynisme, de mépris. En un mot, quel gâchis, et quel message envoyé à l'ensemble des salariés de SFR sur l'ambition sociale du groupe ! " analyse Geoffroy De Vienne. Pour le délégué CFTC, la conduite d'une réelle Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GEPC) aurait pu empêcher un tel gâchis humain. Et de conclure : " le capital humain n'est-il pas la première richesse d'une entreprise de service ? "