Points de vue sur l'actualité

Petroplus s'intéresse au moins à Shell

Yves Picchi, délégué syndical central CFTC de Shell sent depuis quelques temps déjà que la branche pétrole en France n'a plus les faveurs des majors de l'or noir. Et ce, alors même que les bénéfices annuels de ces sociétés volent de record en record. " D'année en année, la branche pétrole perd ses salariés, à coups de plan de sauvegarde de l'emploi (PSE), de restructurations... ", avait constaté le militant. En janvier 2007, Shell a fait connaître ses intentions de céder trois de ces sites industriels - pourtant rentables - sur le territoire : les raffineries de Berre (Bouches-du-Rhône), de Reichstett (Bas-Rhin) et de Petit-Couronne (Seine-Maritime), comptant délaisser ses activités de " manufacturing " en France. Deux repreneurs, le suisse Petroplus et le néerlandais Basell, se sont manifestés officiellement par lettres d'intention qui ont été suivies des CE extraordinaires du 2 août. " Restera en France de Shell que le siège social de Colombes, le réseau, les bitumes, l'usine de lubrifiant de Nanterre, déplore Yves Picchi. La prochaine étape ne débutera qu'en septembre avec la présentation dans les CE concernés par les repreneurs de leur vision industrielle future. Le processus de négociations et de consultation avec l'appui d'expertises économique et juridique s'en suivra avec un planning prévisionnel de trois mois. La vente effective pour le site de Berre est prévue pour le tout début 2008, pour les autres sites certainement un peu plus tard dans l'année 2008. " L'objectif affiché par l'intersyndicale est simple : le respect et le devenir de tous les salariés, la poursuite des négociations avec Shell de la Garantie de tous les acquis et accords, l'utilisation d'un PSE aux " conditions Shell " si nécessaire, et des garanties concernant les retraites du personnel Shell en France. Rendez-vous en septembre.