Points de vue sur l'actualité

Les réformes doivent être négociées

Le Premier ministre François Fillon a tenu devant l'Assemblée nationale son discours de politique générale le 3 juillet dernier. La CFTC n'est pas hostile à une politique volontariste, elle souhaite que les réformes soient négociées. Le discours de politique générale de François Fillon est conforme au programme de campagne électorale de Nicolas Sarkozy et aux premiers discours du Président de la République. Si la CFTC n'est pas hostile à une politique volontariste en matière réformes sociales, elle souhaite que ces réformes soient négociées par les partenaires et sans qu'on leur dise, d'emblée, ce à quoi ils doivent aboutir. Elle souhaite également que le temps nécessaire à la signature d'accords qui satisfassent toutes les parties sera donné aux partenaires sociaux. Cette négociation sera l'occasion de faire des propositions innovantes dont certaines seront issues de son Statut du travailleur. La CFTC entre en négociation avec pour priorité la sécurisation des parcours de vie, notamment en soutenant toutes les mobilités à l'initiative des salariés, en rendant les périodes de transition entre deux emplois non seulement courtes mais également utiles à la construction d'un parcours professionnel valorisé. La CFTC fait remarquer au Premier ministre que la réforme de la démocratie sociale fait également partie de cette négociation. Elle réitère son opposition aux franchises, mais est intéressée par la proposition de bouclier sanitaire faite par Martin Hirsch et reprise par François Fillon dans son discours, sans toutefois exclure d'autres mesures d'économie qui pourraient être faite par ailleurs. La CFTC est également favorable à la " nouvelle croissance " appelée de ses vœux par le Premier ministre, mais s'inquiète de son financement : elle doute qu'il suffise de supprimer des postes de fonctionnaires pour financer les mesures nécessaires à la relance de l'économie. La CFTC demande qu'une évaluation des besoins de l'Etat soit faite, avant d'affirmer que le nombre de fonctionnaires doit être divisé par deux : l'hôpital, par exemple, supporterait-il de voir réduit le nombre de fonctionnaires ?

Communiqué de presse du 3 juillet 2007.