Points de vue sur l'actualité

Bilan de la négociation collective : les salaires, première préoccupation

La CFTC a rendu son avis sur le bilan de la négociation collective de l'année écoulée suite à la réunion de la commission nationale de la négociation collective du 25 juin dernier. Extraits.

Le nombre d'accords de branche ou d'entreprise qui concernent les salaires et le relèvement des primes est en augmentation en 2006. Ce phénomène déjà observé en 2005, peut, en partie, s'expliquer par l'impulsion du précédent gouvernement en matière de revalorisation des minima de branche et la mise en place d'un comité de suivi de la négociation salariale, mais aussi par la pression des salariés. Il révèle que les salaires demeurent la préoccupation principale des travailleurs et que le slogan " travailler plus pour gagner plus " ne saurait se substituer à la politique salariale. La CFTC demande que la démarche volontariste impulsée par Gérard Larcher soit reconduite. Les accords portant sur l'égalité professionnelle se multiplient aussi, même si, trop souvent, ils ne viennent qu'en annexe d'accords sur la formation professionnelle et que la plupart sont des avenants. La CFTC espère que les propositions qu'elle portera lors de la conférence de rentrée sur le sujet amplifiera la signature de nouveaux accords. L'inégalité salariale à poste et compétences équivalentes est, en effet, inacceptable dans notre société de droit. Le recul du nombre d'accords sur la formation professionnelle se poursuit en 2006. La CFTC déplore comme en 2005 le peu d'intérêt manifesté par les entreprises pour le DIF ou les contrats de professionnalisation. Il est véritablement de la responsabilité sociale des entreprises de maintenir l'employabilité de leurs salariés et d'améliorer leurs compétences. Pour la bonne santé aussi bien de l'entreprise que des salariés. Dès progrès restent donc à faire en 2007 pour faire avancer la négociation.

Du repos dominical : La CFTC déplore aussi fa nette progression des accords de branche dérogatoire au repos dominical. La CFTC a insisté sur l'importance de disposer d'une journée commune de repos pour organiser la vie familiale et sociale, craignant que toute remise en cause de ce principe contribuerait à construire une société reposant essentiellement sur les règles commerciales. Le repos dominical implique un choix de société et la banalisation du travail du dimanche n'a aucun effet positif sur la relance de la consommation ou de l'emploi.