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Heures supplémentaires : l'Ugica-CFTC cadre les choses

Les cadres sont les spécialistes des heures supplémentaires. Les défiscaliser emporte, bien évidemment, leur adhésion. Mais le projet de loi sur la défiscalisation et détaxation des heures supplémentaires inclus dans la loi, se heurte à des difficultés techniques graves telles que la comptabilisation et le paiement d'heures supplémentaires dans le cadre du forfait jours, qui est le plus fréquent chez les cadres. Ces salariés sont, en effet, légalement susceptibles d'effectuer jusqu'à treize heures de travail au quotidien, sans avoir une quelconque liberté de choix sur ces heures. " De très nombreuses entreprises ont conclu un accord avec un forfait jours inférieur aux 218 jours maximum de référence, 210 jours étant un forfait très répandu. Il est donc impératif d'appliquer les nouvelles dispositions à ces jours supplémentaires compris entre le forfait applicable dans l'entreprise et le plafond légal de 218 jours, explique l'Ugica-CFTC. En prévoyant de n'appliquer ces nouvelles dispositions qu'à partir du 219e jour, le gouvernement pénalise les entreprises qui ont pleinement joué la carte du dialogue social ". Or l'Ugica-CFTC entend faire bénéficier les cadres de la défiscalisation promise à l'ensemble des salariés. Pour ce faire, l'utilisation du compte épargne-temps (CET), semble être un moyen idéal pour y parvenir : les heures supplémentaires journalières seront ainsi, sur réelle initiative du cadre, transformées en jours supplémentaires annuels " épargnables ". Dans ce cas, le CET devra être, plus facilement qu'aujourd'hui, transformable en salaire en fonction du souhait de chacun. Les cadres pourront donc choisir de dépasser leur quota annuel de jours, négocié en entreprise, pour bénéficier pleinement de la mesure. La proposition d'amendement de l'Ugica-CFTC au projet de loi a été envoyée aux parlementaires.