Points de vue sur l'actualité

55 années de dépenses de santé : des dépenses en forte croissance

La rétropolation - c'est à dire la reconstitution de données passées sur la base de critères actuels - des comptes de la santé sur la période 1950 à 2005 dans la nouvelle base des comptes nationaux permet désormais d'analyser sur cinquante-cinq ans les données relatives à la consommation de soins et de biens médicaux et à son financement. La part de consommation dans le produit intérieur brut (PIB, c'est-à-dire l'ensemble de ce que produit le pays) est passée de 2,5% à 8,8% entre ces deux dates. C'est une progression en flèche et qui ne baissera pas. Plus étonnant : la structure des dépenses se modifie peu. Les soins hospitaliers en représentent aujourd'hui près de 45%, les soins ambulatoires un peu plus que 25%, les dépenses de médicaments 20%, les autres biens médicaux à peu près 10%. Qui paye ? La Sécurité sociale prend en charge de plus en plus de consommation de soins et de biens médicaux : 51 % en 1950 contre 77% aujourd'hui. La part de l'État est en train de disparaître (1% contre dix fois plus en 1950). Celle des mutuelles croît raisonnablement (plus de 7% contre près de 6% en 1950, ), celle des assurances diminue de moitié (plus de 30% en 1950, moins de 15% aujourd'hui). Les mutuelles et les assureurs sont plus portés sur les contrats individuels. Les contrats collectifs sont plutôt portés par les instituts de prévoyance, s'adressant à une population en activité plus jeune).