Points de vue sur l'actualité

L'ISR (investissement socialement responsable) a la cote

Le Comité intersyndical de l'épargne salariale (CIES) a rendu public son rapport d'activité 2004-2007. Quelque 751 millions d'euros d'épargne salariale ont été labellisés au 31 décembre 2006 par ce comité, créé en 2002, et dont l'objectif est l'extension de l'épargne salariale à tous les salariés, et l'orientation de leurs placements vers des produits socialement responsables. Le CIES se félicite " que les gammes labellisées au nombre de douze aient recueilli 751 millions d'euros, soit déjà 2% de l'épargne salariale diversifiée, après seulement cinq ans d'existence. " Patrick Poizat, conseiller confédéral et l'un des deux représentants CFTC au CIES avec Sophie Bailacq souligne que " l'encourt géré témoigne d'une véritable prise de conscience de l'intérêt tant social qu'économique de l'investissement socialement responsable (ISR). " Ce montant représente, en effet, 47% des fonds d'épargne salariale socialement responsable en France. " La loi du 19 février 2001 a favorisé le développement de la négociation qui s'est notamment développée dans les branches et territoires. Deux niveaux qui permettent de " concrétiser la généralisation des dispositifs d'épargne salariale à tous les salariés en particulier ceux des PME-TPE ", précise le rapport. Et la loi d'août 2003 qui a, ensuite, instauré le Plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco), a " renforcé ce mouvement de négociation dans les branches et les entreprises ". A fin 2003, 8,3 millions de salariés bénéficiaient d'au moins un des dispositifs d'épargne salariale. La loi de décembre 2006 qui est entrée en vigueur en début d'année enfin - malgré ses limites nuance le CIES - " fournit des moyens pour relancer des négociations au niveau des entreprises, des branches et des territoires ". 2007, serait alors une année décisive, selon le CIES car " deux dispositions devraient avoir des conséquences positives pour faire bénéficier davantage de salariés de l'épargne salariale. Tout d'abord, " l'obligation pour les entreprises soumises à la participation de mettre en place un plan d'épargne entreprise ". Ensuite, " la mise en œuvre d'accords de participation dans toutes les branches professionnelles " qui bénéficiera aussi aux entreprises de moins de cinquante salariés (qui ne sont pas dans l'obligation de par la loi de négocier un accord sur la participation).