Points de vue sur l'actualité

Revalorisation du SMIC : le scénario du pire pourrait se confirmer

L'augmentation de + 2% du Smic au 1er juillet prochain serait la plus faible augmentation mécanique du Smic depuis 1999. La CFTC a entendu les déclarations du candidat, puis Président de la République, Nicolas Sarkozy, sur l'éventuel coup de pouce donné au Smic, confirmant qu'il n'y est pas favorable. Le sujet du pouvoir d'achat est un sujet crucial qui intéresse tous les français, et en particulier la revalorisation du Smic, qui affecte le pouvoir d'achat de près de 2,5 millions de salariés (soit 17% des salariés du privé). Mais précisément sur ce sujet, que fait-on du dialogue social ? Les informations qui circulent dans la presse - le 14 juin dernier dans Les Echos - semblent se confirmer. Sauf surprise de dernière minute, il ne devrait pas y avoir de coup de pouce au Smic cette année. Le salaire minimum augmenterait donc de + 2% passant de 8,27 à 8,44 euros brut horaire, soient 1 280 euros brut mensuel. C'est-à-dire une augmentation tenant compte uniquement - et de manière mécanique - de l'évolution de l'inflation sur l'année passée et du pouvoir d'achat du salaire horaire ouvrier. Une nouvelle fois donc, après l'épisode des heures supplémentaires du projet de loi " en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat ", c'est précisément sur la méthode que la CFTC manifeste son agacement. Explication. Comme chaque année, une commission paritaire sur le Smic est prévue entre les partenaires sociaux dans le cadre de la Convention nationale de la négociation collective (CNNC) avant le 1er juillet, date de la publication par décret de la revalorisation du Smic et de l'éventuel coup de pouce du gouvernement en place. Cette année, la date a été fixée le 25 juin, c'est à dire après que les dés ont été jetés et les résultats de la revalorisation complète (quasi) connus.