Points de vue sur l'actualité

L'urgence (du bon sens) déclarée

Trois ans après la dernière réforme de l'assurance-maladie, le gouvernement doit prendre de nouvelles mesures de redressement des comptes qui dépassent de 900 millions les 1,1 milliards de dette prévus pour 2006(*). Les remboursements de soins ont fortement augmenté dés le début de l'année dernière, alors qu'ils avaient diminué durant trois ans. Les épidémies de grippes et de gastro-entérite, début 2007, ont alourdi le bilan. La Caisse nationale d'assurance maladie a présenté jeudi dernier aux membres du conseil un plan : elle envisage d'intensifier l'utilisation des médicaments génériques, de poursuivre la lutte contre ce qu'elle nomme les " surprescriptions " d'arrêts de travail et de médicaments et de baisser les remboursements des patients qui ne passent pas par un médecin traitant. Elle prévoit aussi de baisser les tarifs de certains actes médicaux des spécialistes (notamment les radiologues) et de limiter les prescriptions de transports sanitaires. Enfin, le déplafonnement du forfait de un euro (à 50 euros par an actuellement) est à l'étude. Le gouvernement devra d'ici le 30 juin décider des pistes à mettre en œuvre. Le Comité d'alerte, institué en 2004, rendra un nouvel avis sur l'impact financier des mesures...

Des idées pour faire des économies : Pour la CFTC, l'équilibre des efforts doit être partagé. Elle a proposé que les actes de vaccination se fassent non plus chez les médecins mais chez tes infirmières, que les délivrances de certificats d'aptitude (sport) soient gratuites. Et obtenu que les laboratoires pharmaceutiques versent une importante subvention d'aide au déficit. L'ensemble permet déjà de dégager plus de 500 millions.

Les dépenses ne doivent pas dépasser de 0,75 % " l'objectif de dépenses d'assurance maladie (Ondam) voté chaque année par le Parlement dans le cadre des lois de financement de la Sécurité sociale.