Points de vue sur l'actualité

Négocier pour réformer, sécuriser avant de flexibiliser

La " délibération sociale ", processus lancé par le Medef en pleine campagne électorale et motivé par la nécessité d'éviter de nouvelles crises du type " CPE ", rencontre aujourd'hui le calendrier des réformes sociales voulue par le gouvernement. Les prochains mois seront donc scandés par trois conférences sous l'égide gouvernementale à la rentrée. Et parallèlement, quatre négociations entre partenaires sociaux. Les " conférences " porteront sur : l'égalité salariale hommes-femmes, les conditions de travail et les salaires, les revenus et l'emploi. Les " négociations " devraient s'ouvrir, elles, sur quatre thèmes : le contrat de travail, la sécurisation des parcours professionnels, la remise à plat de l'assurance chômage et la démocratie sociale. La délibération sociale a permis de faire un " état des lieux " et débouche sur un " sommet " réunissant les confédérations syndicales organisations patronales représentatives. Les partenaires sociaux veulent ainsi montrer leur détermination à laisser le temps à la négociation. Nicolas Sarkozy, déterminé à réformer " rapidement "le marché du travail, a accepté de laisser aux partenaires sociaux la possibilité de négocier sur la réforme du contrat de travail, à condition d'aboutir dans des délais impartis. Gabrielle Simon, secrétaire générale adjointe, rappelle que les trois négociations sont interdépendantes : " nous ne pouvons avancer vers plus de souplesse que demandent les entreprises que si les parcours des salariés sont sécurisés, et pas l'inverse ". En pleine crise sociale il y a un an, la CFTC avait lancé le terme de "sécuri-flexibilité".

Deux autre dossiers brûlants : Les syndicats ont été consultés sur deux autres dossiers brûlants : la défiscalisation-détaxation des heures supplémentaires et la mise en place d'un " service garanti ". Il n'y a pas de négociation. Tous déboucheront sur une loi.