Points de vue sur l'actualité

Au 1er juillet, il faut contrat garder

L'ouverture le 1er juillet du marché de l'énergie permettra aux consommateurs de choisir un autre fournisseur d'électricité et de gaz ou de modifier les contrats qu'ils ont avec EDF et GDF. La CFTC relaie une mise en garde de \'UFC~Que choisir appelant les consommateurs à ne pas " céder aux sirènes de la concurrence ". A court terme, de nouveaux opérateurs vont offrir des tarifs plus bas que ceux des deux prestataires historiques qui, eux, vont proposer de nouveaux types de contrats, plus avantageux que les actuels. Il se prépare une campagne publicitaire très incitative sur le thème " simplifiez-vous l'accès à l'énergie " pour proposer au consommateur des tarifs attractifs et une relation client améliorée. Mais à terme, il se pourrait bien qu'il subisse ce que 15% des entreprises ont encaissé depuis juillet 2004 (date d'ouverture du marché professionnel) : une hausse tarifaire de plus de 60%, selon Que Choisir. Le prix réglementé (fixé par les pouvoirs publics) actuel est parmi les plus bas d'Europe. Il est très probable qu'il le restera. Il n'y a donc aucun avantage tarifaire ni à changer de type de contrat chez EDF-GDF ni d'aller voir chez un nouvel opérateur. " Parce que les risques d'une augmentation des prix du gaz et de l'électricité sur le marché sont réels, parce que l'abandon du tarif réglementé est irréversible, nous conseillons aux consommateurs de ne pas souscrire un nouveau contrat ", note l'UFC-Que Choisir. Pour la CFTC, la libéralisation n'est pas en mesure de garantir la stabilité des prix de vente de l'énergie sur le moyen terme. C'est ce mois-ci que le gouvernement planchera sur le dossier de la privatisation de GDF et son éventuelle fusion avec Suez. La priorité de la CFTC demeure la défense des salariés et des usagers.

A noter : Aucun fournisseur ne peut imposer la souscription de " services associés" (par exemple une assurance pour le dépannage de l'installation électrique intérieure) à l'occasion de la souscription à une offre de fourniture d'énergie. La vente liée est interdite en droit français. Le consommateur doit savoir que la souscription d'une offre bi-énergie implique automatiquement la renonciation aux tarifs réglementés.