Points de vue sur l'actualité

Les salariés fixent leurs conditions

Les résultats du sondage de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact), réalisé à l'occasion de la 4ème Semaine pour la qualité de vie au travail du 21 au 25 mai, " apportent plutôt de bonnes nouvelles ". L'Anact cette année s'est penchée sur l'impact des nouvelles organisations sur les conditions de travail. Face aux nouvelles exigences de flexibilité, les salariés se disent " globalement satisfaits " de leurs conditions de travail ". Ils ne manifestent pas d'allergie au changement dès lors qu'il favorise l'autonomie, la responsabilisation et le travail collectif. Les deux dernières notions ayant selon l'étude " le vent en poupe ". Les salariés seraient donc disposés à accepter le changement, mais à la condition qu'il soit accompagné. En retour, ils espèrent " la reconnaissance de leur engagement ", des " perspectives d'évolution ", " une pression qui n'altère pas leur santé ". Les salariés semblent " massivement en quête d'une nouvelle place et ouverts à un changement concerté. " Ils attendent que " l'entreprise les considère comme des acteurs responsables et s'appuie sur eux pour affronter les nouvelles orientations stratégiques ", ils veulent aussi "peser sur le changement, faire entendre leur voix dans sa concrétisation pour corriger les dérives des réformes qu'on pourrait leur proposer. " L'aménagement des horaires et l'évolution des rythmes de travail sont perçus négativement par près d'un salarié sur trois. Les changements, selon les catégories socioprofessionnelles ne sont ni les mêmes ni ressentis de la même manière. L'implantation des NTIC apporte à tous un " effet bénéfique ", et plus encore chez les cadres. Les changements plus techniques (procédures par exemple) touchent davantage les cadres et en particulier les plus jeunes qui y voient un effet positif " structurant ". Les ouvriers sont davantage pressés par des contraintes temporelles fortes, tant horaires - qu'ils acceptent mieux que les cadres - qu'organisationnelles. Seule ombre au tableau : les salariés des entreprises moyennes entre 200 et 1 000 salariés ne partagent pas le même sentiment de " bien être " : pour eux leur gain d'autonomie est moins bien perçu, leur satisfaction plus " nuancée à l'égard de leur emploi " et l'accompagnement du changement " moins satisfaisant ".

Sondage ANACT TNS SOFRES La Tribune RMC réalisé du 04 au 07 avril auprès de 806 salariés par TNS SOFRES. Les résultats détaillés du sondage sont disponibles sur : www.qualitédevieautravail.org