Points de vue sur l'actualité

La CFTC s'oppose à toute mesure de franchise

Déjà 13% des personnes n'ont pas accès au système de santé !

Le déclenchement de la procédure d'alerte - qui oblige l'Etat et l'assurance maladie à proposer des mesures d'économie pour limiter le dérapage des dépenses de santé - amène la CFTC à rappeler que la réforme a permis de diviser par deux le déficit du régime depuis 2004. Un résultat qui a été obtenu essentiellement grâce aux efforts consentis par les assurés sociaux, notamment le non-remboursement d'un euro par acte médical qui remet en cause les principes mêmes qui fondent notre régime d'assurance-maladie. La mise en place annoncée d'un forfait annuel sur les dépenses de santé vient confirmer cette évolution que la CFTC avait pressentie et dénoncée dès l'origine, et à laquelle elle continuera à s'opposer de toute ses forces, au nom de la justice sociale. L'incitation à la réduction des dépenses qui devait en découler ne semble pas avoir donné les effets escomptés.

Alors que 13 % des personnes n'ont pas accès au système de santé, la CFTC refuse de voir appliquer des mesures qui auraient pour effet direct d'exclure une part croissante des assurés sociaux - et pas seulement chez les plus démunis. Pour la CFTC, tous les assurés sociaux doivent bénéficier des soins et traitements dont ils ont besoin.

La CFTC exige une responsabilisation de l'ensemble des parties (assurés, mais également professionnels de santé, entreprises pharmaceutiques, établissements de santé, organismes complémentaires…) à travers des mesures qui pourraient être la baisse des tarifs des médicaments, un recours accru aux génériques, la révision des tarifs d'actes techniques des spécialistes, les transports sanitaires…

Ainsi, la liberté de prescription des médecins doit impérativement impliquer de leur part une plus grande responsabilisation quant aux médicaments et aux examens qu'ils prescrivent. Dans le contexte actuel de dérapage des dépenses, la CFTC s'oppose vigoureusement à toute réévaluation des honoraires de certaines professions de santé.

Communiqué du 30 mai 2007.