Points de vue sur l'actualité

La CFTC solidaire, oui, mais autrement

A travers cette affaire du lundi de Pentecôte, c'est - ainsi que la CFTC l'avait prévu - bien plus qu'un jour férié qui est en cause. Alors que les confédérations syndicales - dont la CFTC - viennent d'être reçus par le nouveau Président de la République, nous ne pouvons oublier un sujet que le calendrier se charge de nous rappeler : il s'agit bien sûr du " fameux " lundi de Pentecôte. Les médias ne se font pas faute en ce moment de nous abreuver de chiffres sur les conditions de vie futures pour certains de nos seniors lorsque, " trop âgés " pour s'occuper d'eux-mêmes, ils devront aborder une nouvelle phase de leur vie mieux accompagnés. Qu'ils restent chez eux ou soient accueillis dans une maison de retraite, comment pourront-ils financer ces nouveaux services dont ils auront alors besoin ? A coup sûr, l'une des priorités du prochain gouvernement devra être de relever ce défi que représente la dépendance. La CFTC veut être un acteur privilégié pour trouver la solution requise. Mais l'une des conditions premières pour mettre en place cette politique sera de revenir sur cette mesure maladroite qu'est la suppression d'un jour férié, en l'occurrence le lundi de Pentecôte. De fait, l'inopportunité et le ridicule de cette mesure n'apparaissent-ils pas chaque année plus grands ? Ne voit-on pas aujourd'hui, au sein d'une même famille, des enfants qui n'ont pas cours alors que leurs deux parents travaillent. Ou alors, lorsque par chance, l'un des deux peut les garder, il devra travailler à son tour un autre jour, le lundi de Pâques par exemple ou le jeudi de l'Ascension, censés jusque-là réunir l'ensemble de la famille. A travers cette affaire du lundi de Pentecôte, c'est, ainsi que la CFTC l'avait prévu, bien plus qu'un jour férié qui est en cause. La CFTC se battra pour revenir sur cette mesure injuste aussi bien pour les salariés que pour ceux auxquels elle est destinée. Les seniors et les personnes handicapées méritent mieux qu'un lundi de Pentecôte ! Nous aurons à cœur, le moment venu, de leur proposer une politique pérenne, juste et solidaire.