Points de vue sur l'actualité

PSA : limiter les dégâts

Après Power 8, pensé et lancé pendant ses trois mois de présence au comité exécutif d'EADS, Christian Streiff récidive. C'est désormais PSA (Peugeot et Citroën) qui subit les attaques de ce " réducteur de coûts ". Depuis peu à la tête du groupe, il a dernièrement annoncé son plan : " Cap 2010 ". Ce cap-ci n'a rien à voir avec la bonne espérance, mais tient plutôt des tempêtes du triste Horn. Quelque 4 800 emplois supprimés sur la base du volontariat. Pour la CFTC, lorsqu'un groupe de ce type annonce un tel plan, la meilleure chose à faire est d'en réduire au maximum les effets. " Ça ne sert à rien d'agiter des drapeaux : l'entreprise ne fera pas marche arrière. Qu'on le veuille ou non, la concurrence est très sévère. Si cela nous permet de pérenniser les autres emplois. L'objectif est que chaque volontaire puisse retrouver des ressources du même niveau ", explique Frank Don, délégué syndical central CFTC. L'accord de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), négocié en toute hâte en avril dernier, sera donc appliqué pour ce plan. C'est ce qu'a validé la CFTC, à l'instar de la plupart des autres syndicats, réunis en séance extraordinaire du comité central d'entreprise le 9 mai dernier." Nous préférons que soit mise en place la GPEC qu'un plan social ", estime Franck Don. Le délégué CFTC est confiant quant à ce plan : " vu les premiers échos, il y a des intéressés. Cela peut permettre aux jeunes diplômés de se lancer et aux anciens d'anticiper leur retraite. " Et d'ajouter qu'il est déjà arrivé qu'il y ait plus de volontaires que de possibilités de départ.