Points de vue sur l'actualitéLa CFTC appelle à la grèveLa CFTC poursuit son combat en faveur d'une autre manière d'envisager la solidarité qu'en imposant une journée non rémunérée aux salariés. Elle appelle cette année de nouveau à la résistance civique en couvrant tous les salariés par un mot d'ordre national de grève pour le lundi 28 mai 2007 (La Pentecôte), et les absences de ceux dont la journée de solidarité est fixée au jeudi 17 mai 2007 (l'Ascension) ou tout autre jour de RTT ou de congé payé choisi au hasard dans Tannée. Aux Fédérations, Unions régionales, Unions Départementales, de répercuter l'appel. S'il y a eu un accord dans l'entreprise, il appartient au délégué syndical d'officialiser la grève. Les salariés qui seront en grève à la date de la journée dite de solidarité le seront en toute légalité s'ils suivent le mot d'ordre de grève lancé au niveau national et sous réserve du préavis pour les services publics(*), mais s'exposent à une retenue sur salaire. Dans le secteur privé, la qualification de mouvement de grève suppose que les revendications présentées à l'employeur soient d'ordre professionnel. En l'absence de revendications professionnelles, un mouvement peut être considéré comme illicite et pourra aboutir à des conséquences graves pour les salariés grévistes. Dans la mesure où la confédération a lancé un mot d'ordre national, la grève organisée le jour de la journée dite de solidarité est valable. La CFTC revendique l'abrogation de la loi dite de " solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées ", ainsi que le paiement de tous les jours effectivement travaillés. Il s'agit bien là de revendications professionnelles. Cependant, chaque fédération ou syndicat CFTC peut lancer ses propres revendications professionnelles sur ce thème (modèle disponible sur www.cftc.fr). Peu importe que le salarié gréviste soit syndiqué ou non, le fait qu'il se réfère au mot d'ordre de grève déposé par la CFTC lui permet de faire grève légalement. Le mot d'ordre national couvre ainsi l'ensemble des salariés du secteur privé. Chaque salarié doit toutefois informer individuellement son employeur de sa volonté de faire grève ce jour. Les agents de la fonction publique ou les salariés d'entreprises à statut particulier sont tenus de respecter un préavis de cinq jours francs (C. trav. Article L. 521-2). Un préavis donné au plan national dispense d'en déposer un au plan local (Conseil d'Etat du 16 janvier 1970 Hôpital rural de Granville c/ dame Poinsard). Cependant, il est plus prudent que le mot d'ordre soit relayé par la fédération CFTC ou le Syndicat dont les personnes relèvent. |