Points de vue sur l'actualité

Chèque formation : les bonnes idées finissent toujours par être reprises

A quelques mois de l'élection présidentielle, les candidats apportent les dernières petites touches à leurs programmes respectifs. Force est de constater que deux principaux partis politiques se sont largement inspirés d'une des propositions du Statut du travailleur : le chèque formation. Mais la CFTC est philosophe car elle sait que les bonnes idées finissent toujours par être reprises. La CFTC a toujours considéré le thème de la formation continue comme un véritable outil de développement personnel au service de la personne : salariée, demandeur d'emploi, senior, handicapée, précaire... Depuis des décennies, la CFTC n'a cessé d'œuvrer dans ce sens notamment dans le cadre de nombreuses négociations paritaires - l'accord national interprofessionnel (ANI) du 5 décembre 2003 pour la plus récente - et a su s'imposer à chaque fois comme une véritable force de propositions. Or, à l'heure où la campagne électorale bat son plein, force est de constater que l'un des dispositifs phare de la CFTC " le chèque formation " est repris par certains candidats à l'Elysée. Que ce soit le projet du Parti Socialiste (PS) avec un " droit à la formation inversement proportionnel à la durée des études " ou celui de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) avec le " compte épargne-formation individuel ", tous les deux puisent leurs origines dans le Statut du travailleur. Le principe du chèque formation de la CFTC est de mettre à la disposition de chaque personne, un capital d'heures de formation, cofinancé par l'Etat et/ou les régions, inversement proportionnel aux années d'études réalisées. Ce capital d'heure, transférable d'une entreprise à une autre, serait ensuite abondé annuellement et ce tout au long de la vie professionnelle : par l'entreprise (si le salarié est employé), par la Caisse d'allocations familiales (si le salarié est en congé maternité ou parental), par l'Assédic (si le salarié est en recherche d'emploi) ou par le salarié lui-même (dans ce cas là, son abondement serait déductible des impôts). Ce crédit pourrait être également abondé par les branches professionnelles qui souhaitent améliorer leur attractivité. Ce dispositif constitue encore l'une de nos principales revendications, en matière de formation tout au long de la vie, et occupe une place de choix dans le Statut du travailleur - document CFTC qui propose cinquante droits attachés à la personne pour lutter contre la précarité du travail.

Communiqué de presse du 19 février 2007.

(Re)plongez vous dans l'ouvrage CFTC - Le Statut du travailleur, la sécurisation des parcours de vie, Collection Arguments (bureau d'études de la CFTC), collectif sous la direction de Gabrielle Simon, Avril 2006 - et faites-nous part d'autres idées de la CFTC qui ont grandi chez d'autres ou qui s'en sont inspiré à l'instar du chèque formation (mél : hfoucteau@cftc.fr).