Points de vue sur l'actualité

Qui dort travaille

Le ministère de la Santé a lancé un Programme d'actions sur le sommeil. Faisant suite au rapport rendu public en décembre 2006 du groupe d'experts présidé par le docteur Jean-Pierre Giordanella, il souligne que le sommeil est un enjeu de santé publique. Trois champs sont prioritaires : l'information et l'éducation à la santé sur des cibles populationnelles précises, la prise en charge des patients, et la recherche. Le ministre a aussi levé un tabou : celui de la sieste au bureau, véritable " contre mesure de grande valeur en terme de prévention aux risques de la somnolence ". Le rapport indique que " la sieste permet, à condition d'être bien expliquée, d'améliorer la vigilance et la performance, de lutter contre la fatigue et favorise l'apprentissage. " Plusieurs entreprises l'ont expérimenté avec des résultats sensibles sur le sentiment de bien être, la disponibilité, la qualité du travail et même de la réduction de l'absentéisme. Alors que les pays du Sud comme l'Espagne ou la Grèce abandonnent progressivement la sieste comme pratique culturelle, des entreprises en France ont aménagé des espaces de repos. Mais c'est en Asie que le temps et les espaces de repos sont les plus fréquents en entreprise. Le rapport propose la création d'un groupe de travail sur les diverses expériences en entreprise afin de " produire des recommandations pour les personnes les plus concernées dans le monde du travail et chez les conducteurs de véhicules. " Le ministre souhaite lancer une expérimentation sur une sieste au travail avec des entreprises volontaires. Le thème du repos au travail est sûrement un champ syndical à explorer.

C'est bon pour la santé :Une sieste d'environ trente minutes à la mi-journée semble réduire les risques cardiaques mortels, selon les résultats d'une étude publiés dans le magazine professionnel américain Archives of Internai Medicine du 12 février. Elle permettrait de décharger le stress chez les individus en bonne santé, nombre d'études médicales ayant établi un lien entre les effets néfastes du stress et l'incidence de la mortalité résultant de maladies coronariennes.