Points de vue sur l'actualité

Caisse d'Épargne : my banker is rich !

Après Natexis, voici que l'on parle de Natixis. Le premier, avec un " e ", filiale de la Banque Populaire et propriétaire de Well avait forcé la délocalisation du site du Vigan pour un bénéfice plus important. Le second, avec un " i ", est une banque d'investissement, produit du rapprochement du premier avec une partie des activités de détail de la Banque Populaire et de la Caisse d'Épargne. Ce dossier a, semble-t-il, été complexe et usant. C'est du moins ce que laisse penser la décision du Conseil de surveillance de la Caisse nationale des Caisses d'Épargne qui vient de se tenir. Un demi-million d'euros de prime en reconnaissance " du surcroît de travail occasionné "-en banquier dans le texte - a été octroyé au Directoire de la Banque. Son président, Charles Milhaud touchera l'équivalent de dix Smic annuels en une fois (150 000 euros). Le syndicat CFTC du personnel des Caisses d'Épargne a dénoncé avec fermeté " des pratiques scandaleuses ". Pour Pierre Mences, vice-président dudit syndicat " c'est d'autant plus scandaleux que les 45 000 salariés du Groupe toucheront généreusement un complément d'intéressement de l'ordre de 400 euros ". Par ailleurs, les dernières négociations annuelles avaient été tendues. " Les salariés n'ont obtenu qu'une augmentation des salaires de 0,8 % pour 2007 ", rappelle Pierre Mences. Quant aux membres du Conseil de surveillance de la Caisse Nationale des Caisses d'Épargne, ils se sont également octroyé un supplément global de 230 000 euros. Et Pierre Mences de conclure : " la démotivation et la résignation risquent de se transformer en colère et en écœurement ".