Points de vue sur l'actualitéD'une même voix pour dénoncer la peine capitaleDans le cadre du séminaire " développer le dialogue social européen " qu'elle a organisé à Sofia du 1er au 3 février dernier, en partenariat avec EZA , la délégation de la CFTC, conduite par son Secrétaire général, Jacky Dintinger, a apporté le soutien plein et entier de la CFTC aux infirmières Bulgares condamnées à mort en Libye. Une conférence de presse à Sofia a ainsi été improvisée avec pour ordre du jour l'état des relations sociales et le sort des infirmières bulgares et de leur collègue médecin palestinien. Cette initiative fait suite à la protestation officielle de la CFTC, adressée par son président, Jacques Voisin, auprès de Mohamed El Harari, Ambassadeur de Libye en France, et à celle de Bernard Sagez, président de la Fédération Santé-Sociaux. La CFTC a, par ailleurs, engagé un partenariat depuis plus de deux ans avec le syndicat bulgare Promyana. La Journée internationale de la femme du 8 mars prochain sera aussi l'occasion de relayer cet appel et de mobiliser tous les militants à cette campagne de sensibilisation. Tout comme la dizaine de forums régionaux " MEQ " organisés par la CFTC qui sont en gestation. La communauté internationale se mobilise avec force (la Confédération européenne des syndicats (CES), la Confédération syndicale internationale (CSI)) et de nombreuses initiatives se préparent. Des appels ont été lancés pendant le troisième congrès mondial contre la peine de mort qui s'est achevé le 5 février, à Paris, en faveur de son abolition, et quelque 3 000 personnes ont défilé dans Paris. Dernièrement, la France par la voix de son Premier ministre, Dominique De Villepin, en visite à Sofia le 2 février dernier, a demandé aux ministres européens des Affaires étrangères de se saisir du " dossier des infirmières bulgares ", lors de leur réunion des 12 et 13 février prochains. Pour mémoire :Arrêtés en 1999, cinq infirmières et un médecin palestinien employés à l'hôpital de Benghazi, dans le nord-est de la Libye, ont été accusés d'avoir délibérément inoculé le virus du sida à 426 enfants libyens et condamnés à mort à l'issue d'un procès fleuve et d'une procédure confuse. Les experts internationaux appelés à se prononcer pendant le procès ont estimé que les accusés, qui ont déjà passé huit ans en prison, sont innocents et que l'épidémie de sida a été provoquée par le manque d'hygiène. |