Points de vue sur l'actualité

EDS : le bug de l'an 2007

Le comité central d'entreprise (CCE) d'Electronic data System (EDS) est en pleine ébullition. Menée par la CFTC, la gronde a débouchée le 30 janvier dernier sur un droit d'alerte. " La situation économique est catastrophique depuis quelques années, la politique commerciale est incompréhensible, et le dialogue social est inexistant ", justifie Fabrice Munier, délégué syndical central. En effet, la direction de la société de services en ingénierie informatique fait peu de cas de ces obligations d'informations envers les salariés. " Dès le lendemain du dépôt du droit d'alerte, la société signait un accord de joint-venture au Maroc. Jamais, nous n'avons été informés ou consultés ", s'insurge Bruno Le Calvez, titulaire au CCE. Déjà, lors d'une réunion, les élus CFTC avaient fait parvenir à la direction générale, une liste de questions précises par écrit. Elles sont restées sans réponses pour la plupart. Celle qui inquiète le plus Bruno Le Calvez et Fabrice Munier est celle concernant des emplois sur les treize sites : " Une partie des activités est partie en Hongrie et en Inde. Les américains qui possèdent la boite ont besoin de garder un pied en France. Mais on ne sait pas où l'on va ! " Un expert a été mandaté par le CCE pour suivre le droit d'alerte et les questions ont été reposées. Cependant, la direction ne semble toujours pas encline à écouter. Bruno Le Calvez assure que la CFTC est " en ordre de bataille ", et celle-ci va faire rage, d'autant que la direction générale a encore dans ses projets, une fusion de deux entités juridiques majeures de la société. A suivre.