Points de vue sur l'actualité

Pour une politique de l'emploi adaptée

Permettre de trouver un emploi pérenne, à temps plein (si tel est leur choix), justement rémunéré et leur assurant une vie décente. C'est, en substance, ce que la CFTC aimerait voir mis en œuvre pour que les femmes, qui ont le désir d'être mère, puissent librement réaliser leurs aspirations et concilier leurs vies personnelles et professionnelle. Afin d'accompagner les mères dans cette délicate responsabilité, la CFTC demande une politique de l'emploi et (ou) d'aide au retour à l'emploi adaptée et que l'Etat, les collectivités locales et les entreprises s'impliquent davantage : par une prise en compte des obligations familiales, un assouplissement des horaires, le développement du temps partiel choisi, la participation financière des entreprises au mode de garde. Pour favoriser leur (ré) insertion professionnelle post maternité, la CFTC demande que ces femmes puissent souscrire un contrat de transition professionnelle afin de faire le point sur leurs compétences et aspirations (VAE), de bénéficier d'une formation qualifiante selon les besoins identifiés et les attentes formulées, ainsi que d'un accompagnement soutenu et adapté. Quant à l'idée d'assouplir les règles du congé maternité, la CFTC n'y est pas, a priori, opposée mais reste réservée. Permettre aux femmes enceintes engagées dans le monde du travail de reporter de une à trois semaines leur congé prénatal (la durée incompressible étant portée à trois semaines au lieu de six), leur congé postnatal étant prolongé d'autant, ne modifie pas la durée globale du congé maternité. Il ne faudrait toutefois pas que cette souplesse permette à certains employeurs de faire pression sur les salariées afin qu'elles partent en congé maternité le plus tard possible. La santé de la femme et de l'enfant étant de plus primordiale, il est essentiel de proposer un suivi médical plus soutenu ainsi que de veiller à l'adaptation du poste et des conditions de travail aux capacités de la future mère.

Quoi d'autres ? La CFTC demande par ailleurs, expressément que le congé pathologique de deux semaines perdure pour les femmes prenant un congé prénatal de six semaines et dont l'état de santé nécessite un arrêt anticipé (avant ces six semaines). Elle tient à rappeler sa demande de voir prolonger le congé maternité aux six premiers mois de l'enfant, et ce, dès le premier enfant.

L'intégralité de l'audition de Gabrielle Simon secrétaire générale adjointe de la CFTC sur www.cftc.fr.