Points de vue sur l'actualité

Les convoyeurs attendent

A la suite du braquage meurtrier qui a eu lieu le lundi 15 janvier à Metz, la CFTC s'est exprimée à plusieurs reprises. Rappelant que la dernière attaque mortelle datait de 2002, Michel Guyomard, responsable CFTC des convoyeurs de fonds au sein de la Fédération générale des transports, s'est dit " horrifié ". Le jour même, il a réclamé au ministre de l'Intérieur le maintien du " transfert de fonds à trois hommes ". En effet, un décret de 2004 institue la possibilité de réduire l'équipage d'un véhicule blindé de trois à deux hommes armés. En décembre 2006, la CFTC et les autres organisations syndicales avaient envoyé un courrier au ministre de l'Intérieur pour lui faire part de leurs revendications, notamment sur la sécurité. Celui-ci est malheureusement resté lettre morte. Suite au décès du convoyeur, la CFTC a appelé à une réunion d'urgence, afin de prévenir une surenchère éventuelle des attaques dans le contexte de la campagne électorale. Cette réunion a bien eu lieu, mais la CFTC est restée sur sa faim. " Hormis la réactivation des commissions départementales de sécurité, aucune mesure concrète n'a été avancée par les représentants du ministère, analysait la Fédération générale des transports. Cette table ronde a pris des allures de chambre d'écoute, rien de plus ". Or, les convoyeurs attendent plus que de l'écoute. Ils veulent être entendus. Pendant les obsèques du samedi 20 janvier, plusieurs manifestations et rassemblements ont été organisés dans de nombreuses villes de France, notamment autour des convoyeurs de la société Sécuritas à laquelle appartenait le fourgon attaqué à Metz.