Points de vue sur l'actualité

Le vieillissement de la population

L'impact du vieillissement de la population sur le financement de la protection sociale, avec notamment l'explosion du nombre de personnes âgées dépendantes, constitue un des principaux enjeux du prochain quinquennat. A l'horizon 2009, la Cour des comptes a estimé à 37 milliards d'euros les besoins de financement pour la Sécurité sociale. Pour la seule branche vieillesse du régime des salariés du privé, le déficit qui s'est élevé à 1,9 milliard d'euros en 2005, devrait ainsi plonger à 3,5 milliards en 2007 et à 5,1 milliards en 2009. La résorption de ces déficits demandera " à la fois des efforts accrus en matière de maîtrise des dépenses et une hausse des prélèvements ", a prévenu la Cour, soulignant qu'il faudra aller au-delà de la réforme des retraites de 2003, et de celle de l'Assurance maladie de 2004. Il faut dire que l'équation démographique réduit les marges de manœuvre, et la hausse du taux de fécondité ne suffira pas pour inverser la tendance au vieillissement de la population. Le nombre de personnes âgées dépendantes, qui ont besoin d'une aide au quotidien, devrait quant à lui augmenter de 30%, pour atteindre 1,2 million. Près de 610 000 personnes âgées sont aujourd'hui en maisons de retraite, et ce chiffre va doubler dans les quinze ans. L'allocation personnalisée d'autonomie (Apa), créée en 2002 pour assurer une meilleure prise en charge de la perte d'autonomie des personnes âgées, bénéficie aujourd'hui à 971 000 personnes. Depuis quelques années, émerge, la revendication de la création d'une cinquième branche de la Sécurité sociale pour prendre en charge la dépendance, qui viendrait ainsi s'ajouter aux quatre risques déjà couverts : la maladie, la vieillesse, la famille et les accidents du travail.

C'est dit :Alors que le gouvernement a présenté un plan pour " bien vieillir " pour 2007-2009, la CFTC revendique une prestation autonomie dont le niveau soit garanti pour permettre aux personnes dépendantes de recevoir des soins et des prestations adaptées et cela quelle que soit leur capacité contributive. Une telle prestation doit leur permettre de vivre dans des conditions décentes à domicile ou en institution. Le risque dépendance doit être géré par la Sécurité sociale.