Points de vue sur l'actualité

Congés parental et de paternité : les pistes de la CFTC

Gabrielle Simon, secrétaire générale de la CFTC, a été auditionnée, le 17 janvier dernier, dans le cadre de la mission sur la conciliation " vie familiale et professionnelle " confiée à Valérie Pecresse, député et membre de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes. Nous publions des extraits des mesures proposées par la CFTC permettant de mieux concilier les temps de vies des deux parents ; le congé maternité et ses éventuels assouplissements seront abordés dans un autre tract. La CFTC demande que le congé paternité soit financièrement revalorisé sans pénalisation dans la carrière professionnelle (formation, augmentation salariale, responsabilités) afin d'inciter les pères à user de ce droit pour être auprès de leurs enfants en bas âge. Le salaire du père serait maintenu, soit par un versement complémentaire de la branche famille, soit par une contribution de l'employeur. Par ailleurs, une meilleure communication sur les différentes formes que peut prendre le congé parental (possibilité pour les deux parents d'en user) pourrait favoriser le temps partiel chez les hommes. Comme cela se pratique en Allemagne, un congé supplémentaire de deux mois pour les pères, ne réduisant pas le congé parental de la mère, pourrait être envisagé. La CFTC demande que les entreprises favorisent les conditions de la prise de ce congé en anticipant les contraintes professionnelles (organisation du travail du salarié concerné) et que cette prise de congé puisse se faire au-delà de la limite actuelle de quatre mois. La CFTC a, par ailleurs, intégré dans la problématique des temps de vie les grands enfants et les ascendants, et non plus seulement les enfants en bas âge. Elle préconise aussi le fractionnement du congé parental jusqu'aux seize ans de l'enfant.

A propos des crèches :La CFTC est favorable aux crédits d'impôt accordés aux entreprises qui financent le fonctionnement et la création de structures d'accueil. Ces crédits correspondent à des allégements de charges fiscales conditionnés à la réalisation d'une contrepartie (financement d'établissement pour l'accueil d'enfants de moins de trois ans, formation des salariés en congé parental d'éducation). Elle soutient aussi le développement des crèches d'entreprise et interentreprises, au même titre que les crèches des collectivités locales. Elle est a priori favorable aux microcrèches en fonction des besoins.