Points de vue sur l'actualité

Négociateurs CFTC, en piste !

En ce début d'année, afin de mener au mieux les négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires, la Confédération donne à l'ensemble de ses négociateurs une série de consignes. En premier lieu, les revendications salariales des négociateurs CFTC doivent être adaptées au mieux à l'environnement économique de leurs entreprises, afin de répondre aux intérêts des salariés qu'ils représentent et à leur devenir professionnel. Il s'agit, ensuite, de négocier un pourcentage d'augmentation générale sur les salaires réels garantissant au moins le maintien du pouvoir d'achat par rapport au taux d'inflation (+ 1,9 % en décembre 2006 dans la zone euro, chiffre Eurostat), et de privilégier les augmentations générales des salaires par rapport à l'arbitraire des augmentations individuelles. La négociation doit, aussi, déboucher sur un coup de pouce en faveur des plus bas salaires, tout en respectant un minimum dans les écarts hiérarchiques. La CFTC préconise, par ailleurs, que tous les salariés, et non un sur deux, aient droit à la participation (obligatoire pour les entreprises d'au moins cinquante salariés). Il s'agit de veiller à ce que les salariés bénéficient du résultat de leurs efforts, lorsqu'une entreprise a de bons résultats. Elle rappelle que, pour autant, les accords d'épargne salariale ne doivent pas se substituer aux augmentations générales de salaire. Enfin, la suppression des écarts salariaux entre les hommes et les femmes reste une priorité pour la CFTC, qui insiste sur l'échéance du printemps 2007. D'ici à cette date, les branches professionnelles et les entreprises doivent finaliser leurs négociations sur l'égalité entre les hommes et les femmes. La CFTC conseille à ses représentants de négocier par paliers (jusqu'à réduction totale de cet écart) et sur un nombre réduit d'année

Un pouvoir d'achat qui s'effrite :la stagnation, voire la diminution, du pouvoir d'achat des salariés et plus particulièrement des catégories intermédiaires se confirme depuis le début des années 2000 (- 0,2 % pour les professions intermédiaires; - 0,7 % pour les employés, Insee, 2006)