Points de vue sur l'actualitéPromotions en augmentation déclassements aussiEntre 1998 et 2003, une personne sur cinq ayant un emploi a changé de groupe socioprofessionnel (GSP) contre une sur huit entre 1980 et 1985, selon l'lnsee. Le développement de la mobilité professionnelle et des frontières plus floues entre les GSP peuvent expliquer ces chiffres. Ce sont les jeunes âgés de 30 à 34 ans qui connaissent une mobilité socioprofesionnelle plus forte, qui décroît ensuite avec l'âge. Un homme actif sur trois de cette tranche d'âge a ainsi changé de groupe social, contre un sur cinq entre 1980 et 1985. Les jeunes sont recrutés de plus en plus souvent en dessous de leur niveau de compétence (déclassement). Ce n'est que par la suite qu'ils occupent des métiers plus en conformité avec la formation initiale par la voie de la promotion. Rares sont les jeunes, aussi, qui accèdent directement au statut de cadre et ce malgré un niveau de formation universitaire élevé, relève l'Ugica-CFTC. Si le développement de la mobilité concerne tous les groupes sociaux professionnels, les agriculteurs, les cadres et les professions intellectuelles supérieures sont les moins mobiles. Les mobilités ascendantes (promotions) sont plus fréquentes, note l'lnsee aujourd'hui que dans les années 80, notamment lorsque l'intéressé part du bas de la hiérarchie sociale. Les femmes bénéficient de moins de promotions que leurs homologues masculins. Quant aux mobilités descendantes (déclassements), les chiffres ont plus que doublé en vingt ans. La proportion de cadres et de professions intellectuelles supérieures âgés de 30 à 54 ans dans cette situation entre 1980 et 1985 s'élevait à 20 % et passe à 8 % pour les hommes et 9 % pour les femmes de 1998 à 2003. C'est dit :L'augmentation du poids des déclassements inquiète l'Ugica-CFTC et démontre qu'ils interviennent souvent suite à un passage par le chômage ou l'inactivité. Parmi les cadres ayant connu au moins l'un de ces épisodes entre 1998 et 2003, la proportion des déclassés est trois fois plus élevée (26 % chez les hommes, 28 % pour les femmes). En ce sens, le chômage pourrait expliquer la hausse des mobilités descendantes car celles-ci constituent un moyen de conserver un emploi ou d'en retrouver un plus rapidement. Pour plus de renseignements ou toute question juridique spécifique aux cadres, vous pouvez contacter Simon Denis au secrétariat de l'UGICA CFTC au 01 44 52 49 82 ou ugica@cftc.fr |