Points de vue sur l'actualité

BNP Paribas : sortie de table

Rien ne va plus au sein de BNP Paribas. La CFTC et les autres organisations syndicales n'ont pas apprécié l'attitude de la Direction générale lors des dernières négociations annuelles obligatoires. Les négociateurs CFTC réclamaient une augmentation générale pérenne de 1,20 % des salaires, ainsi qu'une prime additionnelle. Mais la direction n'a proposé, au terme de 5 réunions, qu'une prime de 25 % d'une mensualité pour chaque salarié avec un plancher de 500 euros. Sur le fond comme sur la forme, cette négociation a excédé les négociateurs CFTC : " Ce sont des mesures unilatérales qui ont été décidées. Il n'y pas eu de négociations réelles. A 10 heures 30 elles étaient terminées et à 10 heures 32, tout le personnel avait reçu la communication de la Direction générale par mél. " L'intersyndicale, unie, a alors décidé de ne plus siéger dans les instances du comité central d'entreprise (CCE) et des comités d'entreprise (CE) et des comités d'hygiène, de sécurité et de santé au travail (CHSCT) locaux. Le 8 janvier, lors d'une entrevue avec la CFTC et les autres organisations syndicales, le directeur des ressources humaines du groupe déclarait closes les négociations 2007. " Nous réclamons un avenant ou une mesure complémentaire, dans le cas d'une augmentation pérenne des salaires ", déclaraient alors les négociateurs CFTC. Et d'ajouter : " En tant que CFTC, la grève est pour nous l'ultime recours. Mais on pourrait bloquer la direction générale ou perturber le conseil d'administration de février où un résultat de sept milliards d'euros devrait être officialisé ". Une pétition a été lancée, signée déjà par près du quart du personnel, malgré les menaces aux salariés.