Points de vue sur l'actualitéTemps de travail : décourager le recours aux emplois précaires, tout d'abordLa précarité des contrats, l'augmentation du temps partiel imposé contribuent à la faiblesse des salaires, et à une insuffisance de pouvoir d'achat pour bon nombre de salariés, la CFTC l'a déjà dit et elle le répète. Les salariés concernés par ces emplois précaires connaissent, en effet, un fort sentiment d'insécurité, en raison de l'alternance de périodes de chômage et de contrats à courte durée. Ils sont pénalisés en matière de formation, ce qui freine leur possibilité d'évolution professionnelle. La CFTC a demandé, lors de la conférence sur l'emploi et les revenus du 14 décembre dernier, la mise en place d'une surcotisation destinée à décourager le recours à ces contrats, socialement coûteux, notamment par une majoration des cotisations d'assurance-chômage dues par les employeurs lorsque le nombre de contrats dépasse un pourcentage de l'effectif global. Ce pourcentage serait à définir au sein d'une négociation interprofessionnelle. Il s'agit de responsabiliser les entreprises de manière négative et positive. Négativement, en pénalisant financièrement les entreprises qui recourent aux contrats précaires de façon massive. Positivement, cette surcotisation permettrait de financer des actions au bénéfice de l'emploi pérenne. Elle pourrait être allouée aux dispositifs d'aide aux petites et moyennes entreprises (TPE et PME) pour l'élaboration de plans de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC). Une anticipation de l'évolution des emplois est essentielle pour ces entreprises. Les contrats précaires en chiffres :Les emplois d'intérim et plus modérément les contrats à durée déterminée (CDD) sont plus nombreux en 2005. Au total, les contrats d'intérim, les CDD, les contrats d'apprentissage, stages et les contrats aidés, représentent 13,6% de l'emploi salarié, soit une proportion plus élevée qu'en 2004 et en 2003 (respectivement 13,3% et 13,2%). Les emplois à temps partiel ont particulièrement progressé (+ 167 000 en 2005). En 2005, 17,2% des actifs ayant un emploi travaillent à temps partiel, contre 16,6% en 2004. (Insee Première n° 1 070 Premiers résultats de l'enquête sur l'emploi 2005 - mars 2006). Sans compter le dernier né des contrats précaires : le contrat nouvelles embauches (CNE). |