Points de vue sur l'actualité

Lutter par des actions diversifiées contre le temps partiel subi

La situation des travailleurs pauvres, du fait du temps partiel subi, est inacceptable. Un bon nombre de femmes sont particulièrement touchées par cette précarité. La CFTC lors de la conférence sur l'emploi et les revenus du 14 décembre dernier, a demandé que les salariés à temps partiel, inscrits à l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE), ainsi que ceux exerçant une activité réduite, puissent bénéficier d'un accompagnement personnalisé dans le cadre du service public de l'emploi. Cet accompagnement est destiné à permettre aux salariés à temps partiel et qui le souhaiteraient de pouvoir bénéficier d'un emploi à temps plein mieux rémunéré. Il leur permettrait de bénéficier d'un dispositif spécifique de formation et d'une nouvelle qualification. La CFTC a demandé au gouvernement d'initier une négociation sur le temps partiel subi. Son contenu pourrait s'attacher aux points suivants : la mise en place d'un statut de l'emploi à temps partiel, organisant le temps de travail, les délais de prévenance, la fixation des horaires ; la modulation de la contribution financière des entreprises en fonction de leur pratique (pourcentage de contrat à temps partiel par rapport à l'activité globale de l'entreprise) ; la garantie, indépendamment du volume d'heures travaillées, de l'accès à la protection sociale, pour l'instant réservé aux salariés justifiant de 200 heures travaillées dans le trimestre. Notamment dans le domaine de la retraite, le durcissement des conditions d'accès à la retraite depuis 2003, joint à la précarité de l'emploi, risque de produire des effets dévastateurs d'ici quelques décennies. La CFTC demande également de déterminer des conditions d'accès favorables à une complémentaire santé pour ces salariés à temps partiel.