Points de vue sur l'actualité

Travail des enfants : un enfant sur sept concerné dans le monde

La CFTC s'associe de nouveau cette année à la campagne de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) contre le travail des enfants qui se déroule jusqu'au 21 décembre 2006 et se décline en affichage dans les métros et arrêts de bus, ainsi qu'en insertions gratuites dans les journaux. Si le travail des enfants a diminué dans le monde (-11% entre 2000 et 2004) et pourrait bientôt disparaître sous ses formes les plus graves, selon le dernier rapport de l'OIT de juin 2006, le problème reste aigu. Près de 220 millions d'enfants entre 5 et 17 ans dans le monde sont, en effet, encore contraints de travailler, soit un enfant sur sept. Et près de 20 000 enfants meurent dans des accidents liés au travail, selon l'OIT. La situation est très diverse selon les continents. L'Asie reste la région où travaillent le plus grand nombre d'enfants de 5 à 14 ans (122 millions). Une recrudescence de l'exploitation d'enfants ouvriers agricoles, mendiants, voleurs à la tire, prostitués, est aussi constatée en Europe centrale et de l'est, ainsi qu'en Asie centrale. Le secteur agricole concentre près de 70% du travail des enfants. L'exemple du programme innovant brésilien " Bolsa-Escola " qui a mis en place des mécanismes permettant de garantir un revenu minimum aux ménages qui acceptent de scolariser leurs enfants a été suivi par plusieurs pays d'Amérique latine, mais reste difficile à exporter en Afrique sub-saharienne où 26 % des enfants de 5 à 14 ans sont enrôlés dans des activités économiques, précise le rapport et " les conflits, le Sida et l'extrême pauvreté aggravent leur situation " ou au Moyen-Orient, où le poids des traditions est important. L'OIT compte sur l'engagement du secteur économique, encourage à signer des " codes éthiques " et à retirer les enfants du travail tout en favorisant l'emploi des parents.

La CFTC vous encourage à relayer la campagne de l'OIT et met à votre disposition des affiches gratuitement (6 centimes d'euros les frais de port par affiche). Contact : service Diffusion confédéral.