Points de vue sur l'actualité

Une nouvelle page pour le syndicalisme international

Dans cette nouvelle confédération, les statuts adoptés rejoignent les valeurs fondatrices de notre propre action syndicale : l'humanisation de la mondialisation.

C'est une page nouvelle qui vient de s'ouvrir pour le syndicalisme international : une page blanche, c'est vrai, mais pleine de promesses : la Confédération mondiale du travail (CMT), à laquelle la CFTC appartenait, la CISL et une dizaine de confédérations syndicales indépendantes viennent de créer une nouvelle Confédération syndicale internationale (CSI). Ses statuts, adoptés à Vienne le 3 novembre dernier, rejoignent les valeurs fondatrices de notre propre action syndicale : l'humanisation de la mondialisation. Les méthodes d'action retenues sont également les nôtres : le dialogue social et la négociation collective. Il s'agit en rassemblant les forces syndicales de tous les pays d'être plus fort face à des institutions comme le FMI, l'OMC et la Banque mondiale et de montrer davantage le visage des syndicats des pays en voie de développement, notamment devant l'OMC, qui se targue bien souvent de défendre la voix des pays en développement alors qu'elle écoute surtout celle des dirigeants de ces pays.

Compte tenu du grand nombre d'organisations syndicales, il n'était pas facile, vous vous en doutez, que la CFTC soit bien représentée dans les instances de la CSI. C'est pourtant ce que nous sommes arrivés à faire. Nul doute que ce résultat est dû aux efforts que nous avons déployés depuis deux ans pour défendre le courant social chrétien au sein de la nouvelle internationale. Ce courant continuera à exister de façon indépendante et ses représentants se retrouveront régulièrement, au sein d'une plate-forme d'échanges et de partages d'expérience. Dans cette plate-forme comme dans la nouvelle CSI, la CFTC est appelée à prendre toute sa place. Et elle y assumera toutes ses responsabilités.