Points de vue sur l'actualité

Nouvelle bataille des Ardennes

L'offensive dans les Ardennes est sanglante, les pertes sont énormes. Nous ne sommes pas en 1944 mais en 2006. Ce ne sont plus les soldats qui tombent, mais les salariés, sous les coups des licenciements secs. Le département qui souffre déjà d'un taux de chômage de 13% (contre 8,8% au plan national) voit petit à petit son avenir s'assombrir. L'Union Départementale CFTC des Ardennes était présente lors des différentes actions contre ce " gâchis industriel et humain ". Le 3 novembre, journée symboliquement appelée " Ardennes mortes ", la mobilisation était à la hauteur de la situation. " Ce que nous voulons, c'est que l'on s'intéresse à notre situation. C'est un signal d'alarme que nous tirons ", explique Denis Roudier, référent communication de l'Union Départementale présent sur les lieux. En effet, après la liquidation judiciaire de l'équipementier automobile Thomé-Génot, laissant sur le carreau 300 personnes, de Glaverbel avec 122 licenciés et dernièrement de Bellevret avec 12 licenciés c'est au tour de Visteon, spécialisé dans les systèmes de climatisation, qui parle de supprimer 314 emplois. Quant à la situation de Delphi et de PSA, elle n'est pas pour rassurer les salariés ardennais. Avec la CFTC et les autres organisations syndicales, les douaniers, les cheminots, les hospitaliers, les enseignants ou encore les maires des villes concernées sont venus soutenir les néo-chômeurs. Aucun ne veut voir le département mourir à long terme. Pour le court terme, " la moindre des choses est que les salariés licenciés touchent des indemnités, qu'ils puissent rebondir ", réclame la CFTC.