Points de vue sur l'actualité

Jeunes diplômés en quête d'humanité

Les diplômés des grandes écoles et des universités n'ont pas tous l'ambition de faire carrière et de s'enrichir. Ainsi, Antoine a préféré le commerce équitable à Michelin, Claire a démissionné de son cabinet de conseil au bout de 6 mois ou encore Franck a préféré lâcher l'industrie spatiale pour Emmaüs. De nombreux jeunes diplômés préfèrent mettre la priorité sur l' " humain " et la " solidarité " pour donner du sens à leur travail ou à leur vie. Ils optent pour l'économie sociale et solidaire, dont le premier forum national s'est tenu mi-octobre en Seine-Saint-Denis afin de promouvoir et faciliter l'insertion de jeunes diplômés dans ce secteur qui représente 12% du PIB français et emploie près de deux millions de personnes. Reprenons le cas d'Antoine, 23 ans, titulaire d'un DESS Economie sociale et solidaire. Il a refusé une offre de la société Michelin car il affirme " ne pas pouvoir travailler dans le secteur capitaliste " et veut " un travail qui donne du sens et a de réelles conséquences sur la société ". Il sait pertinemment que son choix impactera son niveau de salaire mais réplique que I' " on ne va pas dans ce secteur pour s'enrichir ", mais n'a pas pour autant envie d'être payé au Smic ". Claire, ancienne élève de l'Edhec de Lille, a quant à elle démissionné de son poste en stratégie et management, affirmant vouloir concilier dans l'économie sociale et solidaire sa " quête de sens " avec un emploi lui permettant d'utiliser ses compétences. Cet engouement pour l'économie sociale n'est pour autant ni nouveau, ni passager : un jeune diplômé sur deux envisagerait d'intégrer ce secteur, des formations spécifiques dans les universités et les grandes écoles (HEC, La Sorbonne...) se développent et attestent d'une réelle tendance à une quête de sens au travail.

C'est dit :L'Ugica-CFTC, au-delà de son rôle dans les revendications professionnelles stricto sensu, s'est toujours démarquée des autres organisations, par les valeurs de solidarité qu'elle entend mettre en avant. La conciliation de l'économie de marché avec le partage nécessaire des richesses entre les individus, constitue ainsi l'un des objectifs majeurs de l'Ugica-CFTC. L'exemple de ces jeunes refusant l'individualisme à outrance se doit d'être valorisé et permet de croire en notre quête d'un monde, si ce n'est idéal, au moins plus juste.