Points de vue sur l'actualité

Le label " Statut du travailleur "

Trois principaux critères ont guidé le choix de la labellisation : l'accord doit favoriser la sécurisation des parcours professionnels en associant droits et devoirs du salarié, démontrer l'engagement de responsabilité sociale de l'entreprise et faciliter la coopération entre les différents acteurs d'un bassin d'emploi.

Des interruptions de travail, de plus en plus fréquentes surtout chez les jeunes : " Pus les salariés sont âgés, moins l'emploi s'interrompt ", pointe une récente étude Insee, basée sur l'analyse des déclarations annuelles de données sociales des entreprises recensées entre 1976 et 2003. L'emploi des salariés de moins de 25 ans s'interrompt, en moyenne, deux fois sur cinq au début des années 2000, contre une fois sur quatre au début des années 1970. Cette hausse est due au type de contrat proposé aux jeunes. Les moins de 25 ans sont, en effet, plus souvent embauchés de façon temporaire, et la tranche d'âge concernée est encore en période d'insertion dans l'emploi, souvent dans les activités de commerce et de service qui subissent des interruptions plus fortes que dans les autres secteurs. Le rythme de ces interruptions varie en fonction de la conjoncture : lorsqu'elle s'améliore, les entreprises ont tendance à proposer davantage de contrats à durée déterminée ou intérimaires, les offres d'emploi sont plus nombreuses et les salariés démissionnent plus facilement. Ainsi le temps passé hors de l'emploi sur une année augmente, il s'élève à onze semaines pour les moins de 25 ans contre deux en moyenne pour les plus de 54 ans. L'étude de l'lnsee ne fait que consolider une réalité déjà constatée et dénoncée par la CFTC : celle de la précarisation des parcours professionnels et en particulier des jeunes. Avec son Statut du travailleur, elle propose de sécuriser les parcours professionnels et va même plus loin : elle parle de sécurisation des parcours de vie. Plusieurs dispositifs peuvent y contribuer comme la modulation des cotisations chômage de l'employeur en fonction de la nature du contrat de travail, ou l'obligation pour les entreprises qui recourent à des contrats précaire de verser une cotisation à un fond de mutualité régional qui apporterait la caution nécessaire pour l'accès au logement, ou encore le versement d'une prime de précarité de 10% en fin de CDD.