Points de vue sur l'actualité

Un marathon pour rien

La CFTC et les autres syndicats de la fonction publique hospitalière ont été reçus le lundi 18 septembre, au ministère de la Santé pour discuter, entre autres, de l'emploi, des augmentations de salaire, de l'application des 35 heures ou encore des heures supplémentaires. Cette négociation marathon, " n'a servi qu'à épuiser les représentants syndicaux ", regrette Bernard Sagez, président de la fédération CFTC Santé et sociaux. " Ces propositions ne peuvent donner lieu à un accord ", a-t-il ajouté. La pénurie d'infirmier(e)s et d'aides soignant(e)s est préoccupante. C'est pourquoi la CFTC demande de vraies mesures, notamment par le recrutement direct au troisième échelon ou l'amélioration de la progression de carrière. Le protocole d'accord ne prévoit qu'une revalorisation de la prime de début de carrière de 22 euros et une augmentation de trois points (de 30 à 33%) de la promotion des infirmier(e)s. " Avec un tel taux, c'est moins d'une infirmière par établissement qui pourra passer dans la classe supérieure. Ce n'est pas acceptable ", s'insurge Bernard Sagez qui demandait un taux de 50%. Autre point de blocage : la réglementation des heures supplémentaires. Les syndicats se sont unanimement prononcés contre la proposition du ministre de la Santé. " Nous souhaitions que les jours mis dans le compte épargne temps (CET) puissent donner lieu à une bonification et être payés à l'agent qui décide de ne pas les prendre. Cette monétarisation du CET ne nous est pas accordée ", commente le président de la fédération Santé-sociaux. La reprise des négociations est annoncée pour le 26 septembre.