Points de vue sur l'actualité

Qui pourra Noos sauver ?

Le câblo-opérateur Noos-UPC annonçait, le 7 septembre dernier, qu'il n'arrivait pas à sortir du tourbillon de la concurrence impitoyable du milieu de la télévision numérique (câble, satellite, TNT, ADSL). Son rachat en juillet par le fonds d'investissement britannique Cinven, déjà propriétaire de Numéricable, donnait naissance à un monopole de fait. Pourtant Noos coupe dans ses effectifs pour la deuxième fois en cinq ans. En 2003, plus de 450 salariés avaient été poussés vers la sortie. Cette fois-ci, la direction parle de 832 suppressions de postes, soit les deux tiers de l'effectif dans le cadre d'un " projet de réorganisation (qui) va permettre à la société d'être plus réactive et innovante ". Seule la prospection commerciale sera renforcée avec 154 postes. Certains seront mutualisés avec Numéricable, déjà touché par un plan social et qui compte se séparer de 300 salariés. Pour les autres : " tout part à la sous-traitance, met en garde Claudie Boutin, déléguée syndicale chez Noos-UPC. La direction va sous-traiter à deux ou trois nouveaux prestataires. Ceux qui travaillent avec nous risquent de perdre beaucoup et de licencier. " La CFTC a réclamé à la direction les réponses à ses questions qui tardent à venir. " L'accord sur la méthode n'est pas respecté puisque les délais ne sont pas tenus ", regrette Claudie Boutin qui ne manquera pas de rappeler à la direction ses engagements le 27 septembre pour la négociation des livres 3 et 4.