Points de vue sur l'actualitéEcole : pas toujours plus, toujours mieux5 septembre, jour de rentrée des classes : 8 500 postes manquent à l'appel. Explication avancée par le ministère de l'Education nationale : les effectifs scolaires baissent et que certains professeurs chôment. " II y a de l'intox dans la façon de présenter les choses, nuance Pascale Brethenoux, secrétaire générale du Syndicat CFTC de l'Education nationale, de la Recherche et de l'Action Culturelle, (Scenrac). Certains profs sont détachés dans d'autres ministères, mis à disposition dans des services mutualistes ou encore bénéficiaires de décharges pour activités syndicales. » Et le Scenrac de dénoncer une logique purement comptable : " Réaffectons des postes auprès de publics en difficulté ou trop nombreux, permettons au milieu rural de préserver ses écoles, son service public ", poursuit Pascale Brethenoux. Si, aujourd'hui, 35% des Français pensent que l'enseignement se dégrade (sondage CSA du 4 septembre 2006, Pascale Brethenoux estime que c'est un problème de moyens et de cohérence. " Quand quelque chose fonctionne, il est bien souvent sacrifié sur l'autel de la rentabilité. En raison des suppressions de postes, il n'est plus possible de réaliser des expériences, de mener des projets parce que certaines classes ne sont plus dédoublées et qu'il n'y a plus de moyens en terme de matériel, d'encadrement et de finances. Les jeunes ont besoin de concret ! Quant aux réformes, nous n'avons pas le temps de les évaluer qu'une nouvelle arrive. Il est triste de voir que beaucoup de profs doivent se contenter de boucher les trous ". Le Scenrac ne réclame pas le toujours plus, mais le toujours mieux. |