Points de vue sur l'actualité

Packard Bell : démantelé, grignoté vendu ?

Le site Packard Bell d'Angers qui compte 450 salariés pourrait être acheté par le milliardaire sino-américain Lap Shun Hui. Aujourd'hui appartenant au groupe japonais NEC, le fabriquant de matériels informatique et électronique grand public, pourrait alors retrouver sa nationalité d'origine, c'est-à-dire américaine, une fois de plus pour des logiques de marchés. Le site a déjà essuyé un plan social en 2005 avec le départ de 172 salariés, la totalité de sa production (dédiée à l'assemblage) a été délocalisée en Tchéquie et en Chine. Le groupe a accumulé des pertes financières depuis plusieurs exercices suite aux baisses répétées des prix des PC et des produits de l'électronique grand public comme les lecteurs MP3, Div-X... En définitive, il ne lui reste plus sur son site d'Angers, que les activités de service après-vente (SAV) et d'engineering et encore... 120 salariés travaillaient pour la hotline en 2000, aujourd'hui le plateau d'appels téléphoniques n'en compte plus qu'une quarantaine car petit à petit l'entreprise a réduit les effectifs et fait appel à la sous-traitance en Tunisie pour 85% de son activité. " Nous devons être consultés pour donner notre avis sur ce rachat et sommes en train de négocier des garanties pour l'avenir ", précise Laurent Pinson, délégué syndical CFTC. Aucune suppression de postes ne serait envisagée par le repreneur. Et des éléments rassurants viennent, de plus, - même s'ils doivent être confirmés par la suite - conforter la relative sérénité du syndicaliste : Lap Shun Hui tente de mettre la main, aussi, sur la partie grand public du constructeur américain Gateway (dont il est déjà actionnaire à 9,8 %) présent en France et en Angleterre afin de consolider sa stratégie de présence en Europe et gagerait d'une certaine stabilité des effectifs de Packard Bell. A suivre...