Points de vue sur l'actualité

Parisot Sièges : la CFTC en mauvaise posture

En redressement judiciaire depuis le 2 juin dernier, Parisot Sièges International licencie 184 salariés. Aucune solution de reclassement n'a été proposée au sein du groupe Parisot. Cela ne paraît pas illogique pour Frédéric Haussoulier, délégué syndical CFTC et responsable de la branche Ameublement à la Fédération Bati-Mat-TP CFTC, au vue de la moyenne d'âge des salariés. Ce qui paraît en revanche illogique, voire scandaleux, c'est le non-respect a priori des critères de licenciement. Pour Frédéric Haussoulier qui a participé à la rédaction des livres 3 et 4 du Plan de Sauvegarde de l'Emploi (PSE), il y a de sérieux problèmes. " Nous avons insisté en tant que CFTC sur les critères familiaux. Et aujourd'hui, des mamans qui élèvent seules leurs enfants se retrouvent sur la paille en ayant plus de 20 ans d'ancienneté. Idem pour un couple où les deux conjoints ont été licenciés. " D'autres " incohérences " sont apparues avec l'arrivée des lettres de licenciements. Si l'entreprise se targue, via son site Internet, de mettre en œuvre " le respect de (ses) partenaires sociaux ", la réalité diffère quelque peu. Sur 18 adhérents CFTC, 7 sont touchés par le PSE. " C'est la CFTC qui paie le plus lourd tribut. Ceux du syndicat maison sont tous épargnés ; c'est de la discrimination ", argue Frédéric Haussoulier. Point d'orgue de cette discrimination, le licenciement du seul élu CFTC au collège cadre, coupable de " faire des vagues ". Frédéric Haussoulier promet : " On va faire le maximum pour le sauver. Humainement et pour l'exemple. S'il est licencié, les gens ne se sentiront plus protégés dans leur engagement syndical, surtout chez les cadres. On ira jusqu'au bout ! " L'inspection du travail a été saisie.