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Printemps : Projet de cession, le CCE refuse d'émettre un avis

Le groupe Pinault-Printemps-Redoute a annoncé le 20 juin dernier qu'il projetait de vendre ses magasins Le Printemps au président et actionnaire principal des magasins italiens La Rinascente, dont Maurizio Borletti est le président et principal actionnaire. Après les événements de la Samaritaine, la CFTC reste méfiante. En effet, si Maurizio Borletti fait le même métier en Italie, sa volonté d'évolution sur la chaîne du Printemps laisse augurer un risque pour la pérennité des magasins et des emplois attachés. Associé à la banque allemande Deutsche Bank, Maurizio Borletti a affirmé qu'il allait investir 280 millions d'euros sur cinq ans pour moderniser les magasins. " Les standards posés par les marques de luxe sont devenus très sévères ", dit-il en citant le magasin Louis Vuitton des Champs Elysées en exemple. " Le client est habitué à un environnement luxueux dans lequel l'élément architectural est important ", avait-il ajouté tout en assurant qu'il n'y aurait ni cession ni fermeture. Christian Poitevin, représentant CFTC, craint pour le personnel administratif : " A priori, il y aura toujours besoin de vendeurs mais pour ceux qui travaillent en coulisse, cela risque d'être différent. " Rappelons que le Printemps compte 5 287 salariés répartis dans 17 magasins. Les deux derniers comités centraux d'entreprise des 11 et 19 juillet derniers n'ont pas permis de rassurer les syndicats sur la question de l'emploi. " On sait seulement que la direction va continuer sur son rythme actuel : 60 % des départs non remplacés ", regrette Christian Poitevin qui espère du prochain CCE, le 1er août, des améliorations.